Comment le PRODISS compte réduire de moitié le marché noir de la billetterie du spectacle en France ?

Facebook0
Google+0
Twitter0
Pinterest0
LinkedIn0

Bonjour, je m’appelle Arnaud Delbarre, je suis le patron de l’Olympia, le petit music-hall du Boulevard des Capucines à Paris et dont Elton John disait qu’il était le plus beau music-hall du monde.

Pouvez-vous nous expliquer quelle est la situation du marché noir de la billetterie actuellement ?

Bien, maintenant il y a ce marché noir qui est à la fois institutionnalisé avec Internet bien évidemment, complètement développé et qui est maintenant devenu un véritable système. Et effectivement c’est une plaie pour l’économie du spectacle et c’est une plaie pour le spectateur. Parce que maintenant, on se retrouve avec une espèce de dumping qui se met en place. Pour certains sites, dont quelques-uns que nous avons attaqués [en justice] avec le Prodiss [Syndicat national des producteurs diffuseurs et salles de spectacles]   et contre qui nous avons gagnés, sont véritablement industrialisés avec des prix de places pour des concerts sold-out [complets] complètement délirants et qui échappent à toutes les taxes, à tous les droits liés à la création, je veux parler de la SACEM [Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique ], je veux parler du CNV [Centre national de la chanson, des variétés et du jazz], je veux parler des droits d’auteur…eh bien tout ça échappe complètement aux ayants-droits.

Dans ce cadre, quel est le rôle du dispositif mis en place sur levraibillet.fr ?

Eh bien ! Ce qui est important, c’est que le spectateur se rende compte de la valeur réelle d’un billet de spectacle, donc ce site va permettre pour le spectateur intéressé, j’espère qu’ils seront de plus en plus nombreux pour acheter intelligent, de se rendre compte qu’avec ce système il va pouvoir voir les différentes offres et de voir surtout la réalité du prix. Il va pouvoir aussi se rendre compte ce qu’est le prix réel, je veux dire par là le prix facial. Bon ensuite, il y a toutes les opérations spéciales, mais ça c’est autre chose, ça a toujours existé, mais le prix réel, facial…

Il faut aussi que le spectateur se rende compte qu’une production de spectacle, ça a un coût, qu’une location de salle, ça a un coût, que les artistes sont des ayants-droits et que les auteurs, les compositeurs ont des droits d’auteur.

Il y a, à la fois, ce côté didactique et ce côté…Eh bien de pouvoir payer le juste prix pour le spectacle que l’on souhaite voir avec la place que l’on souhaite avoir.

Source de l’interview

Social tagging:

Leave a Reply

This site uses KeywordLuv. Enter YourName@YourKeywords in the Name field to take advantage.